Une tradition toujours vivante !
Que vienne le temps du calendrier de l'Avent, des marrons chauds grillés au coin de la rue et du marché de Noël où les petits viennent déguster les chocolats, nougats et marrons glacés... et les grands du vin chaud parfumé à la cannelle !
Dans les maisons vouées au respect de la tradition on dépose dans une soucoupe, le jour de la Sainte Barbe - le 4 décembre - quelques lentilles et grains de blé.
"Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn" (quand le blé vient bien, tout vient bien).
Ce blé sera signe de prospérité pour toute la maisonnée.
Puis on ira chercher, au grenier, les cartons qui contiennent le petit trésor familial : les santons et leur évocation naïve de la vie d'antan, des petits métiers et des personnages populaires attachants. Afin de préparer la Crèche...
Le Gros Souper
Le temps venu, on se réunira en famille car la célébration de Noël est la plus importante fête familiale en Provence. On préparera le "Gros Souper"...
Le soir de Noël la table sera dressée avec ses trois nappes, éclairée de trois chandeliers. La totalité des plats y compris les treize desserts auront été disposés dessus. Le grand père et le plus jeune des petits enfants s'empareront de la plus grosse bûche empilée sur le tas de bois et feront trois fois le tour de la table avant de la déposer dans l'âtre. Grand père versera alors quelques gouttes de vin cuit (vin de noix ou autre) sur la bûche et prononcera la phrase fameuse : "
a l’an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens " (Que Dieu nous fasse la grâce de voir l'an qui vient et si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins). On disposera sur la table une assiette et un couvert supplémentaires afin d'offrir l'hospitalité à un indigent ou un voyageur égaré. On mangera des mets simples à base de légumes : escargots grillés dans la braise, morue frite, muge aux olives, gratins de cardes et cardons blanchis, épinards, salade de céleris accompagnée d'anchoïade, fougasse ( appelée pompe) à l'huile d'olive et les treize desserts.
Les douze apôtres
Ils sont treize comme le Christ et ses 12 Apôtres. On déguste les "mendiants" en hommage aux Ordres religieux ayant fait voeu de pauvreté : noix et noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains... Les fougasses à l'huile d'olive (pompes à l'huile), les poires et les pommes, le verdau (melon vert), le raisin, les nougats blanc et noir, les sorbes (fruits du sorbier). Dans les familles aisées, on ajoutait parfois, oranges et mandarines, calissons d'Aix ou fruits confits d'Apt, pâte de coing ou dattes. En fin de repas, la table n'était pas desservie. En revanche, les quatre coins des nappes étaient noués afin d'empêcher les mauvais esprits de grimper dessus. Les esprits des ancêtres, eux, étaient invités à participer aux réjouissances des vivants.
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